ruthdhaese_fr.jpg Infobulle de l'image : Ruth D'haese Équicoach Affiliée depuis 2008

Trouver un nom d’entreprise : notre guide pratique et les générateurs d’idées

Choisir le nom de son entreprise est l’une des décisions les plus excitantes… et les plus piégeuses. Votre nom sera la première chose que vos clients verront, il doit donc être à la fois accrocheur, mémorable et accessible. Pas question de se retrouver avec une idée brillante… déjà déposée par un concurrent.

Que vous soyez en train de lancer une startup, une activité indépendante ou une nouvelle marque, ce guide vous donnera les clés pour choisir et enregistrer un nom de marque qui vous ressemble… et qui fera mouche auprès de vos clients.

Quels outils pour générer des idées de noms d’entreprise ?

Trouver un nom d’entreprise peut sembler intimidant, mais de nombreux outils gratuits peuvent vous donner un coup de pouce. Ces générateurs utilisent des algorithmes ou l’IA pour combiner des mots-clés, créer des associations de mots et suggérer des idées incroyablement originales.


Voici quelques ressources à tester :

  • Shopify Business Name Generator : simple, rapide, il vous propose des dizaines de noms à partir d’un mot-clé lié à votre activité.
  • Namelix : basé sur l’intelligence artificielle, il génère des noms courts et modernes, souvent utilisés dans le monde des startups.
  • Looka : associe nom d’entreprise et idées de logos pour vous projeter rapidement dans une identité de marque.
  • Panabee : utile pour vérifier la disponibilité d’un nom de domaine et explorer des variantes si votre idée est déjà prise.

Mais, attention, ces outils vous donnent une esquisse de votre logo final, et non la vérité absolue. Mélangez leurs suggestions avec vos propres idées, adaptez-les à votre secteur et testez-les auprès de votre entourage pour voir lesquelles marquent le plus les esprits.

Un bon nom d’entreprise : votre premier atout stratégique

Quand on démarre, chaque euro compte. On hésite à investir dans son identité, et c’est logique. Mais s’il y a un élément sur lequel il ne faut pas lésiner, c’est bien le nom. C’est lui qui restera sur les lèvres de vos clients, qui s’affichera sur vos factures et vos réseaux, et qui vous distinguera de vos concurrents dès le premier coup d’œil.

Le logo et l’identité visuelle peuvent venir plus tard. Mais un nom fort, mémorable et crédible, c’est déjà la moitié du chemin vers la notoriété.

Dénomination sociale, nom commercial ou marque : quelle différence ?

Quand on cherche un nom d’entreprise, on peut se perdre vite entre tous ces termes juridiques. Voici les différences à retenir :

  • Dénomination sociale : c’est le nom officiel de votre société (ex. repris dans les statuts d’une SRL). Il sert avant tout à identifier votre entreprise dans les registres officiels.
  • Nom commercial (ou raison sociale) : c’est le nom que vous affichez auprès du public, sur vos factures, votre site ou votre enseigne. Vous n’avez pas besoin de l’enregistrer formellement, mais mieux vaut le mentionner dans la BCE lors de l’enregistrement de votre numéro d’entreprise.
  • Marque : c’est la protection légale de votre nom (et parfois de votre logo) pour vos produits ou services. Elle se dépose auprès d’un organisme officiel (le BOIP).

Prenons Delhaize comme exemple : le groupe porte officiellement une dénomination sociale “assez administrative” (Etablissements Delhaize Frères et Cie “Le Lion”). Mais dans la vie quotidienne, vous croisez plutôt un nom commercial comme AD Delhaize Ixelles, utilisé sur l’enseigne. Le lion rouge stylisé et le nom Delhaize® constituent une marque déposée, protégée juridiquement et exploitée exclusivement par l’entreprise.

Combien de temps et de budget devez-vous consacrer à une marque ?

Tout dépend de l’histoire que vous voulez raconter. Certains entrepreneurs trouvent leur nom en une soirée, au détour d’un café avec des amis. Ils déboursent une cinquantaine d’euros pour réserver un domaine et cela leur suffit pour commencer.

D’autres prennent le temps de tester, de consulter un graphiste, de comparer plusieurs pistes avant de se décider. Le processus dure quelques semaines, coûte entre 500 et 1.000 €, mais leur offre une identité plus solide.

Et puis il y a ceux qui veulent frapper fort dès le départ : étude de marché, brainstorming avec une agence spécialisée, dépôt officiel de marque… Là, on parle de 2.000 à 5.000 €, parfois plus, avec un accompagnement juridique et créatif complet. Mais en échange, ils obtiennent une marque protégée, prête à voyager à l’international.

Retenez bien une chose : peu importe le budget que vous y mettez, tant qu’il reflète vos objectifs et vos priorités.

1. Définir la taille de votre audience cible

La règle est simple : plus vous voulez séduire de gens, plus la concurrence pour attirer leur attention est grande, plus votre marque est importante. Une bonne marque peut faire la différence dans les premiers mètres.

Si vous vous concentrez principalement sur d'autres entreprises (business-to-business ou B2B), il peut arriver que votre groupe-cible reste à l'écart. Vous pouvez gérer une entreprise florissante avec environ 10 ou 15 autres entreprises comme clients. Vous pouvez vous adresser à ce groupe de manière parfaitement directe, sans détour. Dans ce cas, votre marque sera surtout visible sur votre carte de visite et vos factures. En d'autres termes, l'importance de votre marque est plutôt limitée.

Un consultant en cybersécurité qui travaille avec une dizaine de grandes entreprises fonctionnera plutôt avec le bouche-à-oreille plutôt qu’avec un nom de marque “joli”.

C'est une tout autre histoire lorsque les consommateurs (business-to-consumer ou B2C) sont votre groupe cible. Dans ce cas, le groupe-cible est souvent plus important et vous devez vous poser la question suivante : combien de personnes verront votre marque au cours de votre première année ? Est-ce cent ou cent mille ? Il va sans dire que dans le second cas, une marque attrayante est un investissement intelligent.

2. Votre public cible doit-il se souvenir de votre marque ?

Répondre à cette question, c'est comme enfoncer une porte ouverte. Bien sûr que la réponse est oui. Il reste en mémoire, revient spontanément quand on pense à un produit ou un service au détour d’une conversation. Alors si vous avez la chance de tomber sur ce genre de pépite, foncez. En voici quelques exemples :

  • Uber : simple, universel, facile à prononcer partout.
  • Spotify : mélange inventif qui évoque musique et fluidité.
  • Tesla : hommage à une figure historique, qui donne du prestige et de l’énergie.
  • Airbnb : air (voyage), bnb (hébergement).
  • Red Bull : deux mots forts qui transmettent instantanément puissance et énergie.
  • Nespresso : contraction efficace (Nestlé + espresso), qui sonne premium.
  • Snapchat : décrit littéralement l’action (snaps rapides + chat).

3. Allez-vous changer de stratégie ?

Parfois, le monde est simple. Par exemple, si vous créez un restaurant, vous avez un emplacement fixe et vos clients attendent de la bonne nourriture. En d'autres termes, votre stratégie ne changera pas beaucoup, donc le choix d'un nom est sûr.

Dans d'autres secteurs, c'est souvent une autre histoire. Prenez le secteur technologique, par exemple, qui évolue très rapidement. Votre entreprise doit elle aussi s'adapter, et un an après votre démarrage, vous aurez peut-être déjà pris un virage important. Dans ce cas, il se peut qu'une autre chaussure convienne mieux à votre pied.

Avant tout, découvrez si votre entreprise est viable

Si les premiers mois sont une question de survie, alors votre marque n'est pas une priorité. Ne perdez pas trop de temps, d'énergie et de budget à cela et choisissez un nom purement fonctionnel. Au bout d'un an, si votre entreprise est sur la bonne voie, vous pouvez commencer à investir dans la stratégie de marque. C'est le moment idéal : vous avez survécu aux erreurs de jeunesse de votre parcours entrepreneurial et vous connaissez le marché comme votre poche. Vous pouvez maintenant choisir un nom d’entreprise qui séduira vraiment votre audience cible.

4. Quelle est la portée de votre marché ?

Allez-vous continuer à vendre localement ? Le cas échéant, vous pouvez opter pour un nom francophone. Si vous franchissez la frontière linguistique, votre marque doit aussi sonner correctement en néerlandais. Et si vous voulez marquer des points au niveau international, un nom anglophone (ou un acronyme utilisable) est indispensable.

5. Quelle est la difficulté de la concurrence ?

Cela aussi dépend du secteur dans lequel vous vous trouvez. Le secteur de l'énergie, par exemple, est une cage aux lions où la concurrence est rude. Votre marque ne peut pas faire preuve de souplesse ou est insuffisamment protégée par la loi ? Un concurrent mal intentionné peut alors vous mettre des bâtons dans les roues. Veillez donc à ce que votre marque bénéficie toujours d’un enregistrement en béton.

Bien entendu, le niveau de concurrence est aussi directement proportionnel au terrain de chasse que vous avez en tête. Vous aurez plus de concurrence à l'échelle mondiale que dans votre quartier. Bien que ce dernier point ne s'applique peut-être pas à un stand de cuberdons...

6. La complexité juridique

Vous l'avez déjà lu ci-dessus : la protection juridique de votre nom peut être importante. En enregistrant et en déposant le nom, vous pouvez empêcher les concurrents de s'emparer de votre marque. Vous les empêchez également de vous interdire purement et simplement d'utiliser ce nom.

Même une entreprise d'un secteur complètement différent peut prendre cette mesure drastique. Le fabricant de bonbons M&M a par exemple interdit à une station radio d'utiliser le nom M&M, abréviation de Music & More. Elle est devenue... MNM.

7. Le nom de domaine Internet est-il encore disponible ?

Une bonne marque n'est pas seulement une rengaine dans la mémoire du consommateur, elle est aussi à sa place dans la barre d'adresse des navigateurs.

Votre nom d’entreprise correspond-il à l'extension que vous avez en tête ?

  • Si votre marché se limite à votre propre région, alors .be ou .brussels est la solution.
  • Si vous optez pour l'international, ce sera .eu ou .com., vous devez à chaque fois vérifier si votre nom de domaine (votre marque + l'extension) est toujours disponible. Cela peut se faire très facilement sur des sites web spécialisés, tels que www.dnsbelgium.be.

Gardez également à l'esprit la possibilité de trouver des informations sur les moteurs de recherche. Plus l'orthographe de votre nom de domaine est difficile, plus il y a de chances que le consommateur fasse une erreur et que votre site se perde dans les résultats de Google.

Mais il n’y a pas qu’internet où sa disponibilité est remise en cause : 

  • La Banque-Carrefour des Entreprises en Belgique : consultez ce registre officiel pour voir si le nom n’est pas déjà pris.
  • Les bases de données européennes (EUIPO) ou internationales (WIPO) : vérifiez s’il n’existe pas déjà de marque déposée pour éviter toute mauvaise surprise.
  • Les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram : tapez votre nom dans les barres de recherche.

Une bonne préparation : le meilleur départ

Vous voulez être certain d’avoir pensé à tout lorsque vous vous lancez en tant qu’indépendant ? N’hésitez pas à vous rendre sur la page récapitulative. Vous y trouverez un scénario pratique pour un départ serein.

Les types de marques et le choix de la bonne marque

Pourquoi Apple, CartaMundi et Ikea sont-elles de si grandes marques ? Elles répondent toutes plus ou moins à certains critères essentiels :

  1. Faciles à mémoriser et à prononcer
  2. Évoquent des associations positives
  3. Sont uniques

La question phare : français ou anglais ?

Cela dépend de votre marché, de votre groupe cible et de vos projets. Si vous restez actif localement, pensez à chercher un nom efficace en français. Vous voulez conquérir Bruxelles et la Flandre à l'avenir ? Ou vous implanter à l'étranger ? Dans ce cas, réfléchissez à une marque et à un slogan plus internationaux.

Tenez compte de votre secteur

Certains secteurs ont des règles implicites. Ainsi, le secteur pharmaceutique ne jure que par les noms de marque à consonance latine. Dans le domaine de la consultance IT, l'anglais est la langue de travail, ce qui se reflète dans les slogans et les noms. Il faut bien reconnaître que Pomme (Apple), Microdoux (Microsoft) et Trombinoscope (Facebook) sont moins évocateurs...

Votre nom de famille en tant que marque

Si votre nom se prête bien à une dénomination sociale, ne manquez pas l'occasion. Même des noms tels que Bondodo ou Nue peuvent faire un excellent travail, à condition de créer respectivement un magasin de matelas ou un camping nudiste. En d'autres termes : si vous pouvez combler le fossé entre votre marque et votre activité, vous commencerez la course aux clients avec une longueur d'avance.

L'utilisation de votre nom peut également rappeler une tradition. Des entreprises telles que Heinz, Douwe Egberts et Vandemoortel sont fières de leurs origines depuis des générations. Le public associe la tradition à la qualité, et c'est certainement le cas pour ces marques.

Bien entendu, vous pouvez également travailler avec une anagramme ou un jeu de mots basé sur votre nom de famille. Stromae est dérivé de « maestro ». La marque de sport allemande Adidas a été fondée par Adi Dassler. Et devinez quel est le nom du fondateur de la marque de cosmétiques Max Factor... Réponse : Maksymilian Faktorowicz.

Abstrait, descriptif ou émotionnel ?

On peut tout faire avec une marque. L'un ne laisse rien à l'imagination, comme CarGlass, tandis que l'autre ne laisse rien transparaître, comme Kodak. Entre ces extrêmes, il y a une grande marge de manœuvre. À quoi pensez-vous lorsque vous entendez une marque comme « Exterioo » ? En effet : à l'extérieur, parce que c'est une marque de meubles de jardin. En partie descriptif, en partie abstrait.

Les marques descriptives ont l'avantage de la clarté, mais comportent aussi des inconvénients. Souvent, vous ne pouvez pas déposer ces mots parce qu'ils sont trop généraux. Par exemple, le nom « CarGlass » n'est pas du tout protégé. La solution consiste à protéger le logo et la marque figurative, et donc à sécuriser quelque peu la marque.

Si vos activités changent, le nom peut avoir un effet restrictif. Lorsque CarGlass a étendu ses services à la carrosserie, l'entreprise a dû communiquer de manière démesurée. Malgré tous ces efforts, le public cible n'a pas pleinement associé la marque à ce nouveau service.

Changer le nom de la marque n'était pas du tout envisageable, car le nom CarGlass évoque quelque chose à beaucoup de gens : la solution numéro 1 (leader sur le marché) de réparation de pare-brises.

Rendez votre marque unique

Vous êtes tout à fait libre de choisir votre nom commercial. Toutefois, il est important de ne pas entrer dans les eaux d'un concurrent qui pêche dans le même étang que vous. S'il y a un café au coin de la rue appelé Au Tournant, vous ne pouvez pas ouvrir un café du même nom à l'autre coin de cette même rue.

En revanche, si vous voulez ouvrir une friterie appelée “La belle frite”, il n'y a aucun problème à ce qu'il y ait beaucoup d'autres friteries portant ce nom dans d'autres villes du pays. Néanmoins, l’histoire est différente si une friterie a enregistré ce nom en tant que marque. Ce nom devient alors la propriété de cette friterie, et personne d'autre n'est autorisé à l'utiliser.

Moralité : avec une bonne marque, on se distingue de la concurrence. Saisissez votre nom préféré comme terme de recherche sur le site de la Banque-Carrefour des Entreprises. C'est ainsi que vous découvrirez si quelqu'un d'autre utilise le nom que vous avez en tête.

Un bon conseil : vous avez d’autres talents que celui de trouver des noms ? Dans ce cas, faites appel à un copywriter professionnel. Souvent, vous recevrez toute une série de suggestions, et vous aurez le luxe de pouvoir choisir. 

Les pièges à éviter quand vous choisissez un nom

Un bon nom ouvre des portes, mais un mauvais choix peut vite devenir un frein. Nous avons vu beaucoup de noms d’entreprises tout aussi farfelues les uns que les autres, tout comme d’autres, à l’inverse, très ingénieux. Ici, nous préférons vous mettre en garde sur les erreurs les plus courantes à ne pas reproduire :

  • Le nom trop générique : difficile à protéger, et il se perd dans la masse (ex. : “Consulting Services”).
  • Le nom trop compliqué : si vos clients hésitent sur l’orthographe, ils ne vous trouveront pas en ligne.
  • Le nom restrictif : penser trop petit peut bloquer vos futurs projets (ex. : CarGlass qui a dû expliquer qu’ils faisaient aussi de la carrosserie).
  • Les traductions bancales : un mot banal en français peut être maladroit, voire comique, dans une autre langue si vous visez l’international.
  • La disponibilité négligée : un nom déjà pris en tant que domaine ou marque peut mener à un conflit juridique coûteux.

Vous avez choisi votre nom d’entreprise ? Veillez à ce qu'il reste à votre place

Pour ce faire, enregistrez votre marque. Vous veillez ainsi à ce que d'autres personnes ne portent pas votre nom. Comment s'y prendre? Et à quoi devez-vous faire attention? Nous vous l'expliquons tous sur cette page.

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