Devenir dentiste indépendant en Belgique : guide complet
Vous êtes étudiant en odontologie, jeune diplômé ou déjà praticien à l’étranger et vous envisagez de vous installer comme dentiste indépendant en Belgique ?
Le parcours peut sembler complexe, entre démarches administratives, obligations légales et choix financiers. Pourtant, avec une préparation claire et structurée, vous pouvez poser les bases solides d’une carrière stable et épanouissante.
Ce guide détaille étape par étape les études, équivalences, formalités, assurances et aides disponibles pour s’installer comme dentiste indépendant.
Études et équivalences pour exercer en Belgique
La formation en dentisterie en Belgique
Pour devenir dentiste, il faut suivre un cursus universitaire en sciences dentaires :
- Un bachelier en sciences dentaires de trois ans.
- Un master en sciences dentaires de deux ans.
À l’issue de ce parcours, le diplôme de dentiste est reconnu par les autorités de santé.
Diplômes étrangers et équivalences
Si vous êtes diplômé d’un autre pays, deux cas se présentent :
- Diplômes délivrés dans l’Union européenne (UE) : ils bénéficient d’une reconnaissance automatique, sous réserve d’une demande d’inscription auprès du SPF Santé publique.
- Diplômes hors UE : vous devez demander une équivalence et passer par une procédure d’agrément, souvent plus longue et exigeante.
Ces démarches sont essentielles pour obtenir un visa de prestataire de soins et pouvoir prétendre à un numéro INAMI.
Le stage en dentisterie : passage obligé
Avant d’ouvrir votre cabinet, vous devez réaliser un stage en dentisterie d’un an, sous la supervision d’un maître de stage agréé. Ce passage est obligatoire pour obtenir votre numéro INAMI provisoire et exercer légalement.
Pour débuter ce stage, vous devez fournir à la Direction de l’agrément des prestataires de soins de santé :
- votre plan et programme de stage,
- la convention de formation signée,
- l’attestation d’inscription universitaire en master complémentaire,
- une copie de votre diplôme,
- éventuellement le sujet de votre mémoire.
Une fois validé, vous recevez un visa d’autorisation du SPF Santé publique, indispensable pour exercer. Pendant ce stage, vous obtenez un numéro INAMI provisoire.
Devenir dentiste stagiaire indépendant
Dès votre stage, vous exercez comme indépendant. Cela implique plusieurs démarches administratives incontournables.
Choisir un statut juridique adapté
Deux possibilités principales existent :
- Entreprise individuelle : simple, rapide et peu coûteuse. C’est souvent le choix privilégié des jeunes dentistes qui débutent seuls.
- Société (SRL notamment) : plus complexe, mais elle peut offrir des avantages fiscaux intéressants si vous prévoyez d’ouvrir un grand cabinet ou de travailler avec plusieurs associés.
Un comptable spécialisé dans les professions médicales peut vous conseiller dans ce choix stratégique.
Ouvrir un compte professionnel
L’ouverture d’un compte bancaire professionnel belge est obligatoire pour enregistrer votre activité à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE).
Obtenir votre numéro d’entreprise
L’inscription à la BCE vous attribue un numéro unique d’entreprise. En tant que dentiste, vos actes thérapeutiques sont exonérés de TVA. Toutefois, si vous proposez des actes esthétiques non remboursés (blanchiment, implants esthétiques…), vous devez activer votre numéro de TVA.
Demandez votre extrait de la Banque-Carrefour des Entreprises ici.
S’affilier à une caisse d’assurances sociales
Chaque trimestre, vous payez vos cotisations sociales de dentiste indépendant. Celles-ci financent votre pension, votre couverture maladie et une allocation en cas d’incapacité de travail.
S’inscrire auprès d’une mutualité
Cette inscription est obligatoire pour la gestion de l’assurance maladie. Elle permet également de transmettre électroniquement les soins dispensés à vos patients.
Anticiper la gestion financière et administrative
L’activité indépendante implique une gestion administrative importante.
Collaborer avec un expert-comptable
Un comptable spécialisé dans les professions médicales vous aide à :
- optimiser vos frais professionnels (locaux, matériel, logiciels médicaux, véhicule),
- choisir entre forfait fiscal et frais réels,
- gérer votre déclaration fiscale.
Financer votre activité
L’ouverture d’un cabinet dentaire requiert des investissements conséquents :
- matériel médical et fauteuils dentaires,
- logiciels spécialisés,
- aménagement du local,
- respect des normes sanitaires.
Plusieurs solutions existent :
- prêt bancaire pour dentistes,
- subventions régionales pour le secteur de la santé,
- aides comme le droit passerelle pour indépendants en difficulté.
Assurances et obligations légales
Exercer comme dentiste implique plusieurs obligations légales et assurances professionnelles.
Responsabilité civile professionnelle
La responsabilité civile professionnelle est obligatoire. Elle couvre les erreurs médicales et dommages causés aux patients.
Autres assurances recommandées
- Responsabilité civile classique (vie privée et professionnelle),
- Assurance protection de revenu en cas de maladie ou accident,
- Pension complémentaire libre pour indépendants (PCLI).
Inscription à l’Ordre des Médecins
Tout dentiste doit être inscrit à l’Ordre des Médecins pour exercer légalement.
Publication au Moniteur belge
Si vous créez une société, vous devez publier les statuts de votre entreprise au Moniteur belge.
Autres obligations
- Télétransmission des soins via les plateformes reconnues,
- Respect des règles de gestion des déchets médicaux.
Ouvrir et développer son cabinet dentaire
Une fois le stage terminé et les démarches accomplies, vous pouvez ouvrir votre propre cabinet.
Étapes clés
- Choisir un local conforme aux normes sanitaires et accessible aux patients.
- Évaluer les besoins en personnel (assistants, hygiénistes, secrétaires).
- Mettre en place un projet architectural adapté aux soins dentaires.
- Déclarer l’activité si vous optez pour une société.
Formation continue
La formation continue est une obligation déontologique. Elle vous permet de rester à jour sur :
- les innovations techniques,
- les nouvelles normes sanitaires,
- la dentisterie durable et les soins préventifs.
Les avantages et défis du statut indépendant
Être dentiste indépendant présente de nombreux avantages : liberté de pratique, gestion de votre agenda, choix de vos patients et collaborateurs. Mais il faut aussi composer avec :
- une charge administrative importante,
- une responsabilité accrue,
- la nécessité d’anticiper sa protection sociale et sa retraite.
Xerius : votre partenaire pour simplifier vos démarches
Avec Xerius, vous pouvez regrouper plusieurs démarches en une seule étape :
- inscription à la BCE,
- affiliation comme indépendant,
- inscription à la mutualité.
Nos experts vous accompagnent également dans le choix du statut juridique, les cotisations sociales et les assurances adaptées. L’objectif : vous permettre de vous concentrer sur l’essentiel, vos patients et votre développement professionnel.
Vous avez une question ? Posez-la.
La date à laquelle vous vous lancez en tant qu’indépendant n’est pas sans incidence sur votre pension. En effet, commencer un jour plus tôt ou un jour plus tard peut faire la différence pour vos cotisations sociales et votre pension.
Vous voyez, les détails font la différence. Notre conseil : vous avez encore des questions avant de vous lancer en tant qu'indépendant ? Demandez conseil à l’un de nos experts.
Contactez-nous comme vous préférez :
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- gratuit et sans engagement; appelez le 078 05 00 72 et posez directement votre question par téléphone;
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Questions fréquemment possées
Combien gagne un dentiste indépendant en Belgique ?
Les revenus varient selon la spécialité, le lieu d’implantation et la patientèle. En moyenne, un dentiste indépendant peut espérer un revenu net annuel compris entre 60 000 € et 120 000 €.
Quelle est la différence entre dentiste salarié et indépendant ?
Le dentiste salarié travaille dans une structure existante avec un revenu fixe, tandis que l’indépendant gère son cabinet et supporte les charges mais bénéficie d’une plus grande liberté.
Un dentiste étranger peut-il exercer en Belgique ?
Oui, mais il doit obtenir une équivalence ou une reconnaissance de diplôme, selon qu’il provienne de l’UE ou non.
Faut-il un numéro INAMI pour tous les actes dentaires ?
Le numéro INAMI est indispensable pour facturer les soins remboursés par les mutualités. Pour les actes esthétiques non remboursés, il n’est pas obligatoire, mais reste fortement recommandé.
Quel budget prévoir pour ouvrir un cabinet dentaire ?
L’ouverture d’un cabinet peut nécessiter un investissement initial de 100 000 € à 250 000 €, en fonction du matériel, de la localisation et des aménagements.
Quelles sont les assurances obligatoires pour un dentiste indépendant ?
La responsabilité civile professionnelle est obligatoire. D’autres assurances comme la protection de revenu et la pension complémentaire sont fortement conseillées.
Devenir dentiste indépendant en Belgique est un parcours exigeant mais passionnant. Entre études, équivalences, inscription à la BCE, numéro INAMI, obligations légales et choix financiers, chaque étape demande rigueur et anticipation. Bien accompagné – par un comptable, une caisse d’assurances sociales et un partenaire comme Xerius – vous pouvez transformer ces démarches administratives en tremplin pour une carrière réussie et durable.
Avec Xerius, simplifiez vos démarches et lancez-vous sereinement dans l’aventure de l’indépendance.
