Étape 7 : Valider votre faisabilité et éviter les erreurs classiques
Une étude de faisabilité ne garantit pas le succès de votre entreprise. En revanche, une mauvaise étude peut clairement vous induire en erreur. Pour éviter les faux espoirs ou les déceptions prématurées, voici les principales erreurs à éviter, et les bons réflexes à adopter.
1. Se fier uniquement à son intuition
Avoir une idée brillante, c’est un excellent point de départ. Mais ce n’est pas suffisant. Trop d’entrepreneurs se lancent en pensant que leur concept est forcément bon, simplement parce qu’il leur plaît, ou qu’il a été validé par quelques proches. Malheureusement, cela ne reflète pas la réalité du marché.
À faire : confrontez votre idée à des données concrètes. Réalisez des enquêtes, interrogez votre cible, cherchez des chiffres objectifs (via Statbel, Graydon, votre secteur professionnel, etc.). Bref : validez votre intuition par des preuves.
2. Négliger l’analyse de la concurrence
Beaucoup de porteurs de projet pensent être les seuls à proposer une idée… ou sous-estiment ceux qui sont déjà en place. Pourtant, la concurrence – directe ou indirecte – est toujours présente.
À faire : identifiez vos concurrents, étudiez leurs offres, leurs prix, leurs canaux de distribution, et détectez les manques ou faiblesses à exploiter. Se différencier ne veut pas dire ignorer les autres, bien au contraire.
3. Sous-estimer les coûts
Une erreur fréquente consiste à oublier des dépenses importantes ou à être trop optimiste sur certains postes (communication, équipement, frais de création, assurances, impôts locaux, etc.). Cela crée une fausse impression de rentabilité.
À faire : préparez un budget réaliste, en intégrant tous les postes de coûts, même mineurs. Et prévoyez une marge de sécurité. Un bon plan financier prévoit plusieurs scénarios : optimiste, réaliste, et pessimiste.
4. Surestimer les revenus attendus
Dans l’euphorie du lancement, certains s’imaginent générer un chiffre d’affaires conséquent dès les premières semaines. En réalité, il faut souvent du temps pour trouver ses premiers clients et construire une base stable.
À faire : projetez des revenus progressifs, en tenant compte de la saisonnalité, des délais de paiement, des premiers mois creux. Basez-vous sur des hypothèses prudentes, quitte à avoir une bonne surprise.
5. Penser que votre projet est figé
Le moindre grain de sable ne doit pas tout remettre en cause. Une bonne idée est souvent celle qui peut évoluer, pivoter ou se décliner selon les retours du marché.
À faire : restez flexible dans votre plan. Si l’étude révèle des obstacles, ne jetez pas tout : ajustez, testez une autre cible, modifiez l’offre. La capacité d’adaptation est un véritable facteur de faisabilité.
6. Oublier les aspects juridiques et réglementaires
Vous avez trouvé un concept porteur, mais… avez-vous vérifié s’il est autorisé ? Certains projets échouent parce qu’ils nécessitent des licences spécifiques, des autorisations, ou qu’ils se heurtent à des contraintes légales imprévues.
À faire : informez-vous dès le départ sur les obligations liées à votre activité : code NACE, obligations de formation, normes d’hygiène, permis, etc. Les guichets d’entreprises agréés (comme Xerius) peuvent vous guider efficacement.
7. Travailler dans son coin
Vouloir tout faire seul, c’est courageux… mais risqué. Vous risquez de passer à côté de conseils précieux, ou de vous décourager face à la charge de travail.
À faire : entourez-vous ! Faites-vous accompagner par un comptable, un expert en création d’entreprise, ou rejoignez un incubateur. De nombreuses structures (hub.brussels, UNIZO, UCM, 1819, Smart…) proposent un accompagnement gratuit ou accessible.