Étape 2 : choisir les éléments clés de votre logo
Un logo, ce n’est pas juste un dessin. Ce sont trois ingrédients qui racontent une histoire avec les couleurs, la typographie et, parfois, un symbole.
Les couleurs jouent plus qu’on ne le croit
Elles en disent plus long sur votre identité de marque que des mots impactants. Le bleu inspire confiance (banques, assurances), le vert évoque la nature (bio, écologie), le rouge attire l’œil (alimentaire, sport). Prenons l’exemple de Coca-Cola : leur rouge iconique n’est pas un hasard, c’est une invitation à l’énergie et au partage.
La typographie
Arrondie et douce, elle transmet de la proximité. Fine et élégante, elle inspire le luxe. Massive, elle impose la force. Quand Google a simplifié sa police en 2015, ce n’était pas pour “faire joli” mais pour être lisible sur tous les écrans, même les plus petits.
La police, qu’elle soit moderne, classique ou élégante, doit correspondre à la personnalité de votre entreprise. Pour ne pas surcharger l’œil de vos futurs clients, mieux vaut éviter les polices avec trop de courbes et d’ornements. Cela réduit la lisibilité de votre logo, surtout sur un écran de smartphone, de tablette ou d’ordinateur.
Vous voulez une touche vraiment unique ? Achetez une police dédiée. Utilisez-la uniquement pour votre logo et éventuellement votre slogan. Pour le reste de vos textes (site, documents), restez sur une police standard, lisible partout.
Le symbole
Un pictogramme peut devenir plus puissant que le nom lui-même. La pomme croquée d’Apple, le swoosh de Nike, l’oiseau de Twitter : en un regard, tout est dit.
Un bon symbole doit être simple, mémorisable et universel. Trop de détails et il perd son impact, surtout en petit format (favicon, appli mobile). Pensez aussi à sa signification culturelle : un animal, une couleur, une forme peuvent être perçus différemment selon les pays.
Pour une petite entreprise locale, un mot bien choisi et une typographie forte suffisent parfois. Le pictogramme devient un vrai atout quand vous voulez créer une identité visuelle forte et reconnaissable à l’international.
Adapter son logo à l’image de marque
Un bon logo ne vit pas en vase clos : il doit être en harmonie avec l’identité globale de votre entreprise. Cela signifie que vos valeurs, votre ton de communication et votre cible doivent se refléter dans le design.
- Une startup technologique privilégiera souvent un logo minimaliste et moderne, aux couleurs sobres.
- Une boulangerie artisanale optera plutôt pour des tons chaleureux et une typographie manuscrite qui rappelle le fait-main.
- Un cabinet de conseil choisira un style sobre et élégant, pour inspirer sérieux et confiance.
Votre logo doit être le miroir de votre personnalité. Un design, même esthétique, qui ne correspond pas à votre image de marque crée un décalage… et brouille le message auprès de vos clients.
Vérifier la disponibilité légale de votre logo
Créer un logo ne se limite pas à l’esthétique : il doit aussi être juridiquement disponible. Avant de l’adopter, vérifiez qu’il ne ressemble pas trop à un logo déjà protégé.
En 2012, Pepsi a dû faire face à une plainte inattendue en Argentine : une petite marque locale utilisait un logo très proche du sien, avec les mêmes courbes et une palette de couleurs quasi identique. À la clé, un procès, des frais juridiques et une image brouillée pour les deux entreprises. L’un avait copié par maladresse, l’autre a dû défendre son territoire.
Alors, comment faire pour vérifier si votre idée ne se recoupe pas avec un autre logo ?
- Consultez le registre de l’OBPI (Benelux), de l’EUIPO (Union européenne) ou de l’OMPI (international) pour éviter les doublons.
- Comparez non seulement les noms, mais aussi les formes, les symboles et les couleurs proches.
- Si vous souhaitez protéger votre identité visuelle, pensez à déposer votre logo comme marque figurative ou semi-figurative.