Devenir architecte indépendant en Belgique : toutes les étapes à connaître

Qu’est-ce qu’un architecte indépendant ?

Un architecte indépendant exerce comme entrepreneur libéral, inscrit à l’Ordre des Architectes, et assume la gestion de son bureau, de ses contrats et de ses clients. Contrairement à un salarié, il bénéficie d’une liberté totale dans le choix de ses projets et de son organisation.

Cela signifie aussi qu’il doit veiller lui-même à sa sécurité sociale, à ses cotisations sociales, à ses assurances professionnelles et à la bonne gestion de son entreprise.

Architecte salarié ou indépendant : quelle différence ?

• Architecte salarié : rémunération fixe, couverture sociale complète, moins de responsabilités mais aussi moins de liberté créative.
• Architecte indépendant : liberté dans le choix des missions, possibilité d’ouvrir son propre bureau d’architecture, revenus potentiellement plus élevés, mais gestion administrative et risques financiers accrus.

De nombreux architectes optent aussi pour un statut mixte : salarié dans un bureau + indépendant complémentaire.

Étape 1 : L’inscription à l’Ordre des Architectes et le stage obligatoire

En Belgique, l’inscription à l’Ordre des Architectes est indispensable pour exercer. Elle passe par un stage d’architecture de minimum deux ans auprès d’un maître de stage agréé.

Pour obtenir votre inscription indépendante, vous devez fournir un dossier complet comprenant :

• le formulaire de demande,
• le contrat de stage et le règlement de stage,
• une recommandation signée par vous et votre maître de stage,
• un plan de stage détaillé,
• un certificat de nationalité et un extrait de casier judiciaire,
• une copie de votre diplôme ou une attestation provisoire,
• une photo d’identité récente.

Ce dossier est examiné par le Conseil de l’Ordre (via son Bureau d’Ordre provincial), qui statue sur votre admission. Une fois accepté, vous figurez sur la liste officielle des stagiaires architectes.
Pour trouver un maître de stage : consultez la plateforme archi-on-web / archi-jobs.be, gérée par l’Ordre des Architectes.

Étape 2 : Choisir son statut juridique et créer son entreprise

Comme tout entrepreneur indépendant, vous devez définir le statut juridique de votre activité :

• Entreprise en personne physique : la formule la plus simple et la plus courante pour les jeunes architectes indépendants. Moins de frais et de démarches.
• Société d’architecture (SRL, SC, etc.) : adaptée aux projets plus complexes ou à une équipe pluridisciplinaire. Elle permet de mieux protéger votre patrimoine, mais implique plus de formalités.

Un comptable spécialisé en professions libérales pourra vous conseiller sur le meilleur choix selon vos objectifs et vos perspectives de réussite professionnelle.

Étape 3 : Les démarches administratives obligatoires

Pour lancer officiellement votre activité libérale d’architecture, plusieurs formalités sont nécessaires :

1. Ouvrir un compte bancaire professionnel pour distinguer vos flux privés et professionnels.
2. S’enregistrer à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE) et obtenir un numéro d’entreprise.
3. Activer le numéro de TVA afin de facturer vos honoraires à vos clients.
4. S’affilier à une caisse d’assurances sociales : indispensable pour bénéficier d’une pension, de soins de santé et d’allocations en cas d’incapacité.
5. Informer votre mutualité de votre changement de statut (d’étudiant ou salarié vers indépendant).

Xerius vous aide à devenir architecte indépendant sans vous soucier de la paperasse. On s’occupe de :

• Votre inscription à la BCE (109 euros)
• Votre affiliation en tant qu’indépendant à Xerius Caisse d’Assurance Sociales
• L’activation de votre numéro d’entreprise en tant que numéro de TVA (78,65 euros)
• Votre inscription à la mutualité Helan (en option)

Étape 4 : Comprendre la sécurité sociale de l’architecte

En tant qu’indépendant, vous ne dépendez pas de l’ONSS comme les salariés. Votre sécurité sociale d’architecte est assurée via vos cotisations sociales trimestrielles. Elles financent :

• votre pension,
• votre assurance maladie et hospitalisation,
• vos indemnités de maternité ou incapacité de travail.

Notez que votre couverture reste plus limitée que celle d’un salarié. C’est pourquoi des assurances complémentaires sont fortement recommandées.

Étape 5 : Assurances obligatoires et complémentaires

Les assurances obligatoires pour architectes

• Responsabilité civile professionnelle : protège en cas de fautes professionnelles (erreurs de conception, malfaçons de construction, etc.).
• Responsabilité civile classique : couvre les dommages causés à des tiers.

Les assurances complémentaires recommandées

• Assurance revenu garanti : un revenu de remplacement en cas de maladie ou d’accident.
• Pension complémentaire pour indépendants (PCI) : essentielle car la pension légale est souvent insuffisante.
• Compléments santé pour élargir votre couverture.

Certaines compagnies proposent des solutions combinant pension complémentaire et revenu garanti, fiscalement avantageuses pour les professions libérales.

Étape 6 : Comptabilité, fiscalité et optimisation des revenus

Un architecte indépendant doit tenir une comptabilité conforme et déclarer ses revenus. Vous pourrez choisir entre :

• la déduction forfaitaire des frais professionnels (plafonnée),
• la déduction des frais réels (voiture, matériel, affiliation à l’Ordre, logiciels de maquettes virtuelles, etc.).

Un comptable peut aussi vous conseiller sur :

• le cumul activité salariée + indépendante,
• la création d’une société,
• l’optimisation de vos revenus nets.