Portrait de Kathleen Kalders, fabricante de biscuits Infobulle de l'image : Kathleen Kalders Artisane Affiliée depuis 2022
Portrait de Kathleen Kalders, fabricante de biscuits Infobulle de l'image : Kathleen Kalders Artisane Affiliée depuis 2022

Kathleen, fabricante de biscuits : « La tradition ne pouvait pas se perdre »

Ce qui a commencé en 1648 comme un simple biscuit de marins est devenu l’un des plus anciens biscuits de Belgique dans les villes qui longent la Meuse : le ‘knapkoek’. Cette riche histoire a inspiré Kathleen de la Maison Maeseyck et l’a poussée à préserver l’héritage du biscuit et à lui donner une nouvelle vie. Dans le respect de la tradition et de l’artisanat, elle a fondé la Maison Maeseyck et souhaite asseoir la réputation de ce biscuit croustillant parsemé de sucre perlé.  

Une enfance les mains dans la farine

« Mes parents ont tenu une boulangerie artisanale à Maaseik pendant 35 ans, et ils confectionnaient également des ‘knapkoeken’. Quand ils ont arrêté leur activité, j’ai eu l’impression qu’un morceau de l’histoire familiale risquait de disparaître. La recette, la tradition… je voulais absolument les préserver. Avec mon parcours commercial, j’ai détecté du potentiel : le ‘knapkoek’ est un morceau du patrimoine belge qui a une histoire forte. »

« Ce biscuit est inscrit dans l’ADN de la région de la Meuse, mais le potentiel est plus grand. En donnant vie à l’histoire qui se cache derrière ce biscuit, je veux faire découvrir cette gourmandise locale à un public plus large. Le fond de l’histoire ? Oui, le ‘knapkoek’ contient du sucre, c’est une petite douceur. Mais dont on peut profiter, tant qu’il est pur : sans additifs artificiels ni numéros E. Bon, simple et artisanal. » 

Je ne pouvais pas laisser disparaître une recette authentique et une longue histoire familiale.

Kathleen Kalders Artisane

De faire des biscuits à créer une marque

« Dans un premier temps, je voulais m’assurer que mon histoire de biscuits était réalisable. C’est pourquoi j’ai fait appel à une agence de marketing. Nous avons examiné si je pouvais positionner commercialement le ‘knapkoek’ sans lui faire perdre son caractère. Le résultat positif m’a donné la confiance nécessaire pour continuer. »

« J’ai commencé par présenter mes produits dans des magasins locaux. La pâtisserie Schoubben, par exemple, est l’un des premiers artisans boulangers à intégrer notre biscuit dans son assortiment. Plus tard, j’ai remarqué que l’horeca pouvait également être un groupe cible intéressant. Pensez au biscuit que vous recevez avec votre café au restaurant ou à un biscuit dans un joli emballage lorsque vous vous enregistrez à l’hôtel. Tant des hôtels que des villages de vacances croient en notre concept. Je leur en suis sincèrement reconnaissante. » 

Mon idée est-elle réaliste ?

Vous avez une idée, mais vous ne savez pas si elle est réalisable ? Faites une étude ! Vous saurez ainsi s’il existe un marché pour votre idée, qui sont vos concurrents, comment vous vous défendez sur le plan financier…

La tradition ne s’arrête pas à une seule forme

« Avec cette expansion de mon marché, d’autres types d’emballages m’ont été demandés : des formats plus petits, un grand biscuit ou un petit, des paquets cadeaux… À l’heure actuelle, nous sommes passés de deux à cinq types d’emballages de tailles et de contenus différents. Nous proposons également de nombreux emballages avec le logo ou le slogan du client. Ainsi, le restaurant étoilé Vivendum offre des biscuits à ses clients dans un emballage personnalisé. Cette belle collaboration est un grand honneur pour moi. »

« J’essaie également d’innover en termes de produits. Il y a par exemple la ‘knapkoekpasta’ : une variante du biscuit sous la forme de pâte à tartiner. Je la fabrique en collaboration avec un producteur d’Anvers. Il s’occupe de la pâte, et je lui fournis les biscuits. Et j’ai encore des idées plein la tête que je suis en train de concrétiser. » 

La voie vers la reconnaissance

« Des défis ? Ils sont nombreux. Pour l’instant, ce qui est encore le plus dur pour moi, c’est de travailler à la notoriété de ma marque. La visibilité en ligne ne suffit pas, car c’est un produit que l’on doit vraiment pouvoir goûter. Je vais donc moi-même sur la route, je cherche les bonnes personnes, je fixe des rendez-vous… Mais honnêtement, je manque souvent de temps et de bras pour me consacrer pleinement à cet aspect. »

Faire connaître votre marque

Quand vous venez tout juste de démarrer, vous voulez attirer l’attention aussi pertinemment que possible. Et c’est possible avec un bon plan de communication ! Non seulement vous déterminez vos objectifs, mais vous réfléchissez aussi à des stratégies pour vous démarquer auprès de votre groupe cible. 

« Parfois, je doute de moi-même. En tant qu’entrepreneure, vous ne pouvez pas vous cacher derrière un supérieur. Les critiques vous parviennent directement. J’ai ainsi rencontré toutes sortes de problèmes inattendus pendant la précédente législature avec la ville de Maaseik. Je trouvais cela incompréhensible. »

« Heureusement, je reçois aussi beaucoup de réactions chaleureuses. Des gens qui viennent goûter, qui reviennent et qui passent à nouveau commande. Ce sont les signaux dont vous avez besoin pour continuer. Il y a même des clients qui font des créations avec mon produit et qui intègrent le biscuit et la pâte à tartiner dans toutes sortes de desserts, glaces, pralines et même dans des sauces pour des plats à base de viande ou de poisson. Vous savez alors que votre histoire et votre produit résonnent. » 

Les clients ressentent le savoir-faire, l’héritage, la qualité. Vous savez du coup que vous faites du bon boulot.

Kathleen Kalders Artisane

Chaque coup de main compte

« Je manque souvent de bras. Mon mari m’a dès lors proposé de contacter BuSo Ter Engelen pour m’aider à emballer. Depuis, un enseignant vient chaque semaine avec des élèves. C’est non seulement une grande aide pour moi, mais cela aide également ces jeunes à se préparer au marché du travail. »

« J’ai aussi rejoint plusieurs réseaux. Tout d’abord Artemis, un réseau de femmes entrepreneures. Je suis aujourd’hui membre d’un réseau d’accueil de ma région qui se concentre sur l’horeca et l’alimentation. Ils organisent plusieurs fois par an des moments de réseautage où je rencontre des personnes intéressantes et des clients potentiels. Très précieux ! » 

Comment toucher de nouveaux clients ?

Kathleen atteint une nouvelle clientèle via ses réseaux, mais il y a évidemment d’autres stratégies qui peuvent vous aider.

Sortez de votre zone de confort

« Aujourd’hui, je suis beaucoup plus sûre de moi qu’auparavant. Je sais quelles sont mes forces, ce qui me convient et où je veux aller. Mon rêve ? Faire de Maison Maeseyck et du ‘knapkoek’ une marque à part entière. Pas un simple biscuit, mais un symbole de l’artisanat et de la riche tradition belge. »

« S’il y a une chose que j’ai apprise, c’est qu’il ne faut pas attendre le moment idéal pour franchir le pas, car ce moment n’arrivera jamais. Sortez de votre zone de confort, c’est là que commence la véritable croissance. 

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