Max, étudiant-entrepreneur : « Mettez tout sur papier »

Du sang neuf dans le plus ancien bâtiment de la ville

« Lou et moi avons imaginé le concept Offline il y a quelques années dans un bar de plage en Crète. Personne ne parlait avec personne. Personne ne profitait de la magnifique vue. Tout le monde était en train de chipoter sur son GSM. Dommage, non ? À l’époque, nous cherchions un nom pour notre ligne de vêtements. Nous avons choisi Offline. »

« Ce n’est que plus tard que Bar Offline est arrivé. Lors d’un salon des startups au Steen, lors duquel nous tenions un stand pour présenter nos vêtements, nous avons parlé avec des gens de Visit Antwerpen. C’est ainsi qu’est née l’idée d’exploiter un pop-up bar. Finalement, un appel d’offres a été lancé – et nous avons remporté le marché. » 

Pas de promotion en ligne

« Depuis, nous avons deux bars d’été et deux bars d’hiver au compteur. Et à partir de cette année, Bar Offline sera installé en permanence au Steen. Enfin, certainement jusqu’en 2028. Lou et moi veillons à ce que l’un d’entre nous soit toujours présent, avec un étudiant jobiste. Heureusement, je trouve relativement facilement des candidats dans mon réseau, vu que je suis encore étudiant moi-même (rires). »

« Bien entendu, nous ne promouvons pas Bar Offline en ligne. Cela irait à l’encontre du concept. Nous misons dès lors avant tout sur le bouche-à-oreille et sur une certaine attention de la presse pour faire notre publicité. En ce qui concerne la fidélisation des clients, nous plaçons des sous-bocks dans le bar sur lesquels les clients peuvent laisser leurs coordonnées. Nous envoyons chaque année une carte postale reprenant tous nos événements à toutes les personnes qui l’ont fait. C’est plus cher que de se créer un profil sur Instagram, mais nous recevons d’excellentes réactions. » 

Déconseiller, pas interdire

« Nous ne pouvons pas interdire à nos clients d’utiliser leur smartphone au Bar Offline. Surtout au Steen, ce n’est pas faisable. On a beaucoup de touristes qui ont besoin de leur téléphone, par exemple pour définir leur circuit de visite. Mais nous déconseillons malgré tout son utilisation. Et nous encourageons les comportements hors ligne en proposant des journaux et des jeux de société. Si quelqu’un reste trop longtemps au téléphone ou parle trop fort, nous le lui faisons subtilement comprendre en plaçant un journal sur sa table. Nous cherchons également des systèmes de casiers pratiques ou des petits pots adaptés à mettre sur la table pour y déposer les GSM. » 

« En plus de nos vêtements et de notre bar, Lou et moi avons développé deux autres concepts de fête pour les jeunes adultes : Drastisch et Face-Off. Lors du Drastisch mensuel, nous réunissons des gens pour danser sur de la musique house. Ça s’est déjà fait au Steen, mais aussi ailleurs. Et avec Face-Off – un concept que nous avons importé d’Angleterre – nous faisons s’affronter deux DJ pour obtenir les faveurs du public en installant leurs sets perpendiculairement l’un par rapport à l’autre. Lors de ces événements aussi, nous encourageons les invités à laisser leurs téléphones de côté. » 

Bravo à Kathleen

« En fait, je dois beaucoup à Xerius. La Karel de Grote Hogeschool abrite un centre d’affaires où se trouve à certains moments fixes une personne de Xerius à qui l’on peut demander conseil si on envisage de devenir indépendant. J’en ai fait très bon usage à l’époque. Dans mon cas, c’est Kathleen de Xerius qui m’a aidé à démarrer de A à Z. » 

Un flop pour notre foodtruck

« Malheureusement, en tant que jeune entrepreneur, on prend aussi parfois de moins bonnes décisions. Pour la deuxième édition du Bar Offline d’hiver, nous n’avions plus pu avoir un chalet au Steen. Nous avons donc acheté un foodtruck et une serre qui servait de salle. Mais les plats complets que nous avons proposés n’ont pas rencontré le même succès que nos petits en-cas. Nous avons donc dû nous séparer de notre camion et de notre serre. Cette aventure a laissé un gros trou dans nos finances et m’a valu plusieurs nuits blanches. » 

Conseils et perspectives d’avenir

« Lorsque je serai diplômé, je voudrais continuer de développer Bar Offline. Nous cherchons déjà d’autres sites pour poursuivre le déploiement de notre concept. Mais je veux organiser encore plus d’événements dans l’horeca. La probabilité que je figure un jour sur un bordereau de salaires me semble faible (rires). »

« Si j’ai d’autres conseils à donner aux starters ? Tout un tas ! Mettez tout sur papier. Concrétisez toujours les accords dans des contrats. Veillez à être bien assuré.e. Ne faites pas d’annonces tant que les choses ne sont pas réglées dans les moindres détails. Participez à un maximum d’événements de réseautage. Assurez-vous d’avoir un bon comptable fiable. Ne soyez pas trop fier.ère que pour empêcher les autres de vous donner un coup de main. Et surtout, agissez avant de réfléchir, pas l’inverse (rires).