Hiram, commerçant : « Un saut précoce, avec des études comme filet de sécurité »

Dans la série « Témoignages de starters », nos « Starters », qui ont récemment créé leur propre entreprise, partagent volontiers leurs premières expériences avec vous. Hiram Bonheur (22 ans) a rapidement su qu’il était prédestiné à une carrière d’indépendant et a lancé son propre concept store en 2022 : Rosemary Antwerp. Comment s’est déroulée la première année d’exploitation du magasin de ce jeune entrepreneur ?

Hiram Bonheur Infobulle de l'image : Hiram Bonheur Commerçant

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Démarrer le plus tôt possible

« Ma famille compte de nombreux entrepreneurs. C’est ce qui explique que j’ai voulu devenir indépendant dès mon plus jeune âge. « Se lever tous les jours pour faire quelque chose que l’on aime, je trouve cela beaucoup plus important que d’avoir un travail classique qui me permettrait de gagner beaucoup d’argent, mais qui ne me rendrait pas forcément heureux. »

« Commencer jeune ne m’a pas effrayé. Au contraire : à mon âge, on déborde d’énergie et on n’a pas encore trop de choses à prendre en compte. Je n’ai pas encore de maison à rembourser ou d’enfants à élever. Il vaut donc mieux franchir le pas le plus tôt possible et voir comment cela se passe. Si cela ne fonctionne pas, vous pourrez toujours revenir en arrière. C’est pourquoi je tiens à terminer mes études de décoration d’intérieur. Je garderai ainsi toujours un filet de sécurité. »

« Se lever tous les jours pour faire quelque chose que l’on aime, je trouve cela beaucoup plus important que d’avoir un travail classique qui me permettrait de gagner beaucoup d’argent, mais qui ne me rendrait pas forcément heureux. »

Hiram Bonheur - handelaar
Hiram Bonheur Commerçant

Plus qu’un concept store

« Avant de lancer Rosemary Antwerp, j’ai travaillé comme étudiant dans plusieurs commerces de détail et j’ai également été étudiant indépendant pendant un an. En tant que consultant créatif, j’aidais des entreprises et des artistes à élaborer des campagnes de marketing. C’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas en tant qu’entrepreneur, que j’ai développé ma propre créativité et que j’ai surtout noué de nombreux contacts avec des marques de mode et des acteurs intéressants du secteur culturel. Je suis toujours consultant, mais l’accent repose maintenant sur mon magasin. »

« Rosemary Antwerp est pour l’instant un concept store principalement dédié aux vêtements, mais j’aimerais en faire un centre créatif afin de mettre la jeunesse anversoise en contact avec la culture. Bon nombre de jeunes fourmillent d’idées créatives, mais ne savent pas comment les concrétiser. Par le biais de Rosemary Antwerp, j’aimerais les mettre en contact avec des centres culturels et des musées, par exemple. Nous avons déjà organisé des panels de discussion l’été dernier, notamment sur les NFT, le design graphique et le nouveau KMSKA, situé à deux pas du concept store. »

Un an pour le business plan

« Un cousin qui vit à Paris m’a aidé à démarrer et a rejoint la société. Il possède de l’expérience dans ce type d’entreprises et de nombreux contacts dans le secteur de la mode. Mais il devenait difficile pour lui de faire la route depuis Paris. Il est donc devenu actionnaire et je prends pratiquement toutes les grandes décisions seul. Une amie, Jana, m’accompagne maintenant dans le magasin et s’implique progressivement davantage. »

« Au début, mon cousin m’a surtout aidé pour mon business plan. Nous y avons travaillé pendant près d’un an. Établir un business plan n’est certainement pas l’aspect le plus agréable de votre démarrage en tant qu’indépendant. Pour moi, cela a été un moment stressant, mais c’est primordial pour l’avenir de votre entreprise. »

Un commerce dans un endroit de rêve

« Le quartier de la Kloosterstraat a toujours été l’endroit rêvé pour mon concept store. Sur et autour du Meir, on trouve surtout de grandes chaînes commerciales, tandis que la Kloosterstraat est le carrefour de l’univers de la mode et de l’art anversois. Un emplacement qui correspond parfaitement au concept plus large de Rosemary Antwerp. La Ville est également en train de revaloriser entièrement ce quartier. Il s’agira bientôt du point culminant d’Anvers sur le plan de la culture. »

« Je passais régulièrement par là et je disais à mon amie que cet immeuble serait idéal pour le commerce. Par hasard, j’ai appris que les parents d’une connaissance étaient les propriétaires du bâtiment, mais ils n’envisageaient pas encore de le louer. Plus vite que prévu, ils ont tout de même décidé de le faire et j’ai donc sauté sur l’occasion. C’était en octobre 2021, mais nous avons convenu que le bail ne prendrait effet que le 1er janvier 2022. Cela m’a permis d’affiner davantage mon business plan. »

« Notre propre merchandising est avant tout un moyen de générer de la notoriété, même si les bénéfices sont les bienvenus. »

Hiram Bonheur - handelaar
Hiram Bonheur Commerçant

Commencer par se faire connaître

« Nous appliquons les prix de vente conseillés par nos fournisseurs. Il ne faut pas y déroger, sous peine de risquer que la marque mette fin à la collaboration. En tant que magasin de vêtements, vous pouvez certes prendre une marge bénéficiaire plus importante avec votre propre collection, mais ce n’est pas un élément clé du business plan de Rosemary Antwerp. Je considère surtout notre merchandising comme un moyen de générer de la notoriété, même si les bénéfices sont les bienvenus. »

Une administration chronophage

« Depuis que mon cousin ne travaille plus avec moi, je me rends compte de tout le temps qu’il consacrait à notre entreprise. J’y travaille moi-même sans relâche. Heureusement, je peux désormais compter sur Jana. Le magasin n’est ouvert que cinq jours par semaine, mais nous avons aussi des rendez-vous avec les fournisseurs, participons à des événements culturels et travaillons sur notre concept à long terme. »

« Sans compter le volet administratif, bien sûr. J’y travaille environ deux fois par semaine. Et quatre fois par an, je me charge de la déclaration TVA trimestrielle. C’est le comptable qui s’en occupe, mais je dois lui transmettre tous les documents, ce qui prend également un temps fou. La paperasserie n’est pas la tâche la plus amusante, mais c’est un mal nécessaire pour préserver la santé financière de l’entreprise. »

Élever un bébé

« Lancer sa propre entreprise, c’est surtout travailler dur. En tant que travailleur salarié, vous pouvez également consacrer énormément de temps à votre travail, mais en tant qu’indépendant, cela implique beaucoup plus. Quand on lance son propre projet, il faut tout mettre en œuvre pour prendre les bonnes décisions. Mais personnellement, j’en tire énormément de satisfaction. C’est comme élever un bébé. Même si je n’ai pas encore d’expérience concrète en la matière (rires). »

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